Sur la trace de nos ancêtres !

Ce blog s’adresse à celles et ceux qui – en quête de leurs origines – ont fait un test génétique à finalité généalogique, ou s’interrogent sur l’intérêt d’y recourir. Ici, curieux et débutants pourront poser des questions, faire des commentaires, apporter des informations ou des idées nouvelles, comparer leurs résultats avec d’autres, et imaginer les futures étapes de leurs recherches personnelles. Nous resterons volontairement généralistes pour faciliter la transmission de savoirs et savoirs-faire élémentaires en matière de généalogie génétique. Nous nous efforcerons aussi de suivre l’actualité sur le sujet, d’aider et d’accompagner, avec un focus sur l’ADN-Y pour les plus avancés.

Les tests ADN restent interdits en France, mais cela n’empêche pas chaque année des dizaines de milliers de gens de réaliser ces tests en ayant recours aux services de sociétés qui opèrent hors de France. Depuis bientôt 30 ans que l’interdiction existe, personne n’a jamais été poursuivi – encore moins condamné à payer une amende entre 0 et 3750€ – pour avoir réalisé un test ADN à finalité généalogique. La généalogie génétique est une pratique individuelle avec des objectifs personnels, mais c’est aussi une démarche de science participative et citoyenne. C’est en comparant entre eux les résultats du plus grand nombre possible d’échantillons que nous pouvons tous ensemble avancer individuellement dans ce domaine, et globalement faire avancer la connaissance scientifique.

Nous serons tout particulièrement heureux d’accueillir ici celles et ceux qui habitent en Bretagne ou revendiquent une origine bretonne, mais seront aussi les bienvenus toutes celles et ceux qui ont un lien avec le Grand Ouest français.

Un sujet nous tient particulièrement à cœur: l’ADN-Y, qui permet des recherches généalogiques plus lointaines sur l’ascendance patrilinéaire. Encore peu connus en France, les tests ADN-Y, qui analysent les rares mutations du chromosome Y transmises de père en fils, ouvrent aussi d’incroyables possibilités de connaissances nouvelles sur les migrations de nos ancêtres paternels directs, quand nous cessons de pouvoir les suivre en remontant le temps grâce à l’état civil ou des écrits de plus en plus rares. Un annuaire cartographique est en cours d’élaboration à cette adresse: https://bretagnel21.gogocarto.fr . Il contient déjà quelques fiches géolocalisées de testeurs ADN-Y qui se sont portés volontaires pour participer à cette aventure collective, ainsi que quelques fiches géolocalisées de sépultures anciennes sélectionnées pour leur intérêt comparatif avec les résultats des testeurs ADN-Y figurant sur cette carte interactive. Allez y faire un tour et n’hésitez pas à poser vos questions, soit en déposant un message sur ce blog, soit en envoyant un courriel à partir de n’importe quelle fiche repérée sur la carte par un marqueur.

9 thoughts on “Sur la trace de nos ancêtres !

  1. À propos du projet ADN-Y adossé à ce blog et supporté par la carte interactive intitulée « Phylogéographie bretonne de R1b-L21 >> DF13 :

    LES TESTS ADN-Y NE SONT PAS FAITS QUE POUR LES HOMMES !

    Voici pourquoi, et surtout comment.

    Commençons d’abord par l’énoncé (ou le rappel !) de quelques notions.

    Un test ADN-Y (ou test patrilinéaire) examine le chromosome Y, qui est l’un des deux chromosomes sexuels. Les chromosomes sexuels contiennent le code génétique qui fait de chacun de nous génétiquement un homme ou une femme.

    Typiquement, chacun hérite de deux chromosomes sexuels. L’un vient de sa mère et l’autre de son père.

    Les mères transmettent toujours un chromosome X à leurs enfants, fille ou garçon. Possédant deux chromosomes X (une paire de chromosomes sexuels, soit « XX »), elles peuvent, soit transmettre intact un de leurs deux chromosomes X, soit transmettre une recombinaison des deux.

    Les pères transmettent, soit un chromosome X, soit un chromosome Y, ce qui détermine le sexe génétique de l’enfant. Quand le père transmet un chromosome Y, l’enfant est généralement de sexe masculin parce qu’il reçoit une paire mixte de chromosomes sexuels, soit « XY » : un chromosome X de sa mère et un chromosome Y de son père. Quand le père transmet un chromosome X, l’enfant est généralement de sexe féminin parce qu’il reçoit une paire de chromosomes X, soit « XX »: un chromosome X de sa mère et un chromosome X de son père.

    C’est pourquoi les individus qui sont génétiquement de sexe féminin n’héritent jamais d’un chromosome Y. De ce fait, ils n’ont pas la possibilité d’effectuer un test ADN-Y pour connaître la réalité biologique de leur ligne paternelle directe.

    Pour la moitié du ciel, tout n’est pas perdu pour autant …

    LES FEMMES PEUVENT OBTENIR LES MÊMES RÉSULTATS EN GÉNÉALOGIE GÉNÉTIQUE QUE LES HOMMES EN FAISANT EFFECTUER UN TEST ADN-Y PAR LEUR PÈRE, LEUR FRÈRE, LEUR COUSIN GERMAIN … OU MIEUX ENCORE – QUAND ELLES LE PEUVENT – LEUR GRAND-PÈRE MATERNEL !

    Le test autosomal (ou autosomique) permet d’explorer toutes les lignes ancestrales, mais il ne permet pas de remonter très au-delà de cinq générations en raison de la perte d’information résultant de la recombinaison aléatoire des 22 paires de chromosomes autosomes à chaque fois que l’ADN autosomal (ADNat) est transmis à la génération suivante. C’est la même chose avec le chromosome X, qui peut lui aussi subir une recombinaison aléatoire.

    Les tests ADN-Y ne renseignent que sur la ligne paternelle directe, mais comme le chromosome Y ne se recombine jamais et qu’il est transmis directement de père en fils, on obtient de l’information sur bien plus de générations en arrière avec les tests ADN-Y qu’avec le test ADNat.

    En résumé, pratiquement tout le monde peut utiliser les tests ADN-Y pour atteindre différents objectifs. Par exemple, explorer sa propre ascendance patrilinéaire en remontant avant la création de l’état civil jusqu’à l’avènement des noms de famille ; ou résoudre une énigme familiale posée par le constat ou la suspicion d’une rupture du lien filiatif avec le père biologique d’un ancêtre paternel direct.

    Et même – à plus long terme et en acceptant d’être patient – contribuer à la découverte des chemins migratoires de nos ancêtres paternels directs depuis l’Afrique jusqu’en Bretagne. (à noter que le projet ADN-Y pourra être élargi aux territoires des régions voisines au cas par cas)

    Pour en lire plus à ce sujet : y-dna-testing-its-not-just-for-men

    1. Bonjour Sylvain,

      je te remercie pour cet apport sur la question des test ADN-Y. En effet, il ne laisse pas les femmes de côté, à condition de trouver un homme dans la famille pour faire le test… Chacun et chacune peut contribuer à l’avancée des recherches.

  2. En attendant les résultats du projet d’étude recherche de l’ADN sur l’ensemble du territoire français, qui sont prévus en principe fin 2023, voici en lien une vidéo de la conférence de Evelyne Heyer récapitulant l’ensemble de ses recherches sur l’ADN, l’histoire de l’humanité et les mouvements de population.

    https://www.youtube.com/watch?v=aOABqycr04o

    1. Évelyne Heyer montre une fois de plus, dans cet excellent exposé apparemment assez récent, mais dont nous n’avons en titre, ni la la date, ni le lieu ou le contexte événementiel, ses immenses qualités pédagogiques auprès du grand public.

  3. Il s’agit uniquement de ceux qui font le test Family Finder. Ceux qui ont fait ce test chez FTDNA avant le lancement de cette nouveauté se verront eux aussi restituer l’haplogroupe paternel ancestral pour lequel ils ont été, à titre accessoire, testés positifs avec ce test autosomal. Mais ceux-là devront être patients car l’ajout de cette information (et son partage avec leurs correspondances) se fait progressivement, par paquets hebdomadaires. C’est une opération qui va prendre des mois.

  4. Dans le magazine Epsiloon d’avril 2024: « Le cas des Bretons »
    En France, la pointe du Finistère, composée majoritairement d’ancêtres des populations des steppes, fait figure d’exception. On croyait cette singularité liée à l’arrivée des Celtes autour des Ve et VIe siècles…
    Mais c’est juste que la Bretagne est « au bout », explique Christian Dina. La comparaison des données fossiles montre l’arrivée simultanée en masse de populations des steppes dans ces zones peu peuplées des confins de l’Europe, il y a environ 2500 ans.

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