Origines ethniques

Vos origines ethniques peuvent être déterminées par un test ADN autosomal, c’est-à-dire un test qui analyse les 22 paires de chromosomes non sexuels (autosomes). Dans ce cas, des centaines de milliers de marqueurs du génome sont analysés. Cela représente l’ensemble de vos ancêtres, avec toutefois des pertes dues à la recombinaison aléatoire qui s’effectue à chaque génération.

Une excellent site pour connaître les potentialités diverses des tests ADN: https://greg-wolf.com/origines-ethniques-comparatif-tests-adn/

Une fois que vous avez reçu vos résultats – qui dépendent des panels établis par chaque laboratoire – il est nécessaire de les considérer avec prudence. La France ayant relativement peu de testeurs, il est plus difficile d’y établir des groupes distincts. Cependant, certaines études ADN, initialement réalisées à des fins de recherche médicale, ont permis de définir quelques traits, avec notamment 6 groupes dans l’hexagone: https://www.caminteresse.fr/sciences/lhistoire-de-france-est-elle-inscrite-dans-nos-genes-146147/?bmkId

Pour aller encore plus loin, nous attendons avec impatience les résultats de la grande enquête nationale menée par Evelyne Heyer pour le Muséum d’Histoire Naturelle. Cette étude a été menée spécifiquement sur le thème de la génétique des populations. « Le projet est en cours… Échantillonnage terminé, données génétiques en cours d’analyse ». Les résultats sont prévus pour la fin 2023. En attendant, vous pouvez écouter ses podcasts sur France Inter :  « La saga des humains ». https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-la-terre-au-carre

De son côté, dès 2007, la sociologue et anthropologue de la santé Nadine Pellen de l’Université de Brest, a mené une enquête inédite basée sur la généalogie et l’ADN, pour sa thèse de doctorat consacrée à la mucoviscidose. L’idée était de tester l’ADN de plusieurs dizaines de malades puis, avec l’aide de nombreux généalogistes classiques, elle a pu remonter les générations dans le but de retrouver les premiers porteurs de cette maladie génétique en Bretagne. L’enquête a montré que les mutations qui l’ont favorisé sont probablement arrivées en Bretagne entre le 5e et le 9e siècle, provenant d’Irlande et du Royaume-Uni, où l’on retrouve les mêmes mutations. L’étude a même apporté des hypothèses de réponses très sérieuses à la question: »Où les migrants venant de la Bretagne insulaire se sont-ils installés en Bretagne continentale ? ».

Lorsque Nadine Pellen a cartographié leurs lieux de vie, elle a repéré trois bassins principaux : en Cornouaille, vers Brest et dans le Trégor. La mutation F508del est très présente en Léon et en Trégor. C’est aussi celle que l’on trouve le plus au monde. C’est une mutation très ancienne, la trace d’un peuplement de la fin du Néolithique. La mutation G551D, également connu sous le nom de « mutation celtique », est importante dans le Léon, elle est aussi plus fréquente en particulier en Irlande. Dans l’Aven, près d’Elliant, il existe une concentration importante de porteurs de la mutation 1078delT. Une mutation que l’on trouve principalement au Pays de Galles. Son absence ailleurs révèle un lien évident entre ces deux populations. Un autre bassin est situé dans le Trégor, où l’on retrouve les ancêtres des porteurs contemporains de la mutation I507del, répandue dans toute l’Europe.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/remonter-aux-origines-de-la-bretagne-grace-a-la-genetique-et-a-la-linguistique-2355007.html

 

Cela dit, les tests réalisés par nos testeurs bretons participant à ce blog nous donnent les résultats ci-dessous (n’hésitez pas à ouvrir l’image dans un nouvel onglet pour mieux la lire):

Nous observons des constantes dans les résultats des laboratoires (même s’il ne s’agit que de 5 individus pour le moment): des chiffres de 40-50% d’origines celtes pour ceux ayant un parent breton et l’autre non. Ces pourcentages vont de 65 à 82 % avec les deux parents bretons. Vos commentaires sur ces constatations sont les bienvenus.

Il faut savoir que les catégories dépendent de chaque laboratoire. FTDNA, par exemple, distingue les origines irlandaises, alors que d’autres associent Irlandais avec Écossais, Gallois ou même Britanniques Ouest selon certaines études. Cela dit, si beaucoup de Français peuvent avoir des origines irlandaises dans leur ADN, une forte proportion apparait ici pour chacun de nos testeurs d’origine bretonne.

Dans tous les cas, « les Bretons partagent de fortes ressemblances génétiques avec les populations du nord de l’Europe – des Anglais, des Irlandais »…, avance Aude Saint Pierre selon son étude avec l’Université de Brest. Nous sommes alors bien loin de la simple fabrication d’un celtisme breton au 19e siècle!…

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Une petite particularité génétique bretonne:

Pikoù panez et le gène celtique

Le conseil de Gégé

Nous pouvons vous recommander de télécharger vos données brutes (raw datas). Cela vous permettra de conserver vous-mêmes vos données sous la forme d’un fichier informatique. Et de pouvoir les transférer ensuite vers un autre laboratoire ou chez un opérateur proposant une autre analyse.

Par exemple, chez FTDNA, aller dans la partie « Autosomal DNA Results & Tools » (Résultats et outils d’ADN autosomique), cliquer sur « See More » (Voir plus) et sélectionner  « Data Download » (Téléchargement de données).